Cercle d'art - Suzanne Valadon
Vendredi 5 décembre
Animée par les bibliothécaires, venez découvrir la prochaine conférence sur une peintre autodidacte et passionnée qui a marqué son temps, Suzanne Valadon, vendredi 5 décembre à 18h, à la bibliothèque Albert Camus.
Une figure majeure de sa génération qui a impacté la bohème montmartroise.
Un rôle précurseur dans la modernité artistique
Suzanne Valadon naît en 1865 sous le prénom de Marie-Clémentine, d’une mère blanchisseuse et de père inconnu. Enfant des hauteurs de Montmartre, alors mi-campagne mi-bidonville, elle exerce divers petits boulots : serveuse, vendeuse de légumes, tresseuse de couronnes mortuaires. Mais c’est la bohème montmartroise qui l’attire. Elle ambitionne d’être écuyère et acrobate, avant qu’une chute la contraigne à abandonner le cirque. Elle devient modèle à l'âge de 15 ans et prend le nom de Maria. De part sa beauté charismatique et ses talents de trapéziste, elle pose pour les grands noms de son époque : Auguste Renoir (Les Grandes Baigneuses - 1884~1887), Toulouse-Lautrec (Gueule de bois - 1887~1889) ou Puvis de Chavannes (Bois sacré cher aux arts et aux muses -1884). Mais ce qu'ils ignorent, c'est qu'elle dessine depuis l'enfance. C’est Lautrec qui, découvrant ses dessins, l’incitera à les montrer à un certain Edgar Degas. Ce dernier tombe sous le charme de son trait à la fois « dur et souple », et l’encourage à poursuivre sa pratique.
Pour signer sa première œuvre, un Autoportrait au fusain et pastel de 1883, elle choisit Suzanne – un surnom biblique que lui donne ironiquement Toulouse-Lautrec, elle qui pose nue pour ces vieux peintres –, dans un geste affirmant sa transition de modèle à artiste. À cette époque, elle pratique principalement le dessin, exerçant son trait épais et expressif dans des scènes de nu du quotidien, et s’initie à la gravure. Sa reconnaissance artistique intervient très tôt, notamment auprès de ses pairs et auprès de la critique. Véritable « passeuse » d’un siècle à l’autre, Suzanne Valadon embrasse la ferveur parisienne du tournant-de-siècle, ses cafés, bals musettes et cabarets et ses multiples révolutions artistiques, intellectuelles et sociétales. Elle met en évidence le caractère résolument moderne de l’œuvre de Valadon, première femme à peindre en grand format un nu masculin de face. Cette plongée inédite dans son œuvre dévoile aussi bien ses relations amicales et artistiques avec les peintres de la bohème que son influence incontestable sur la scène artistique parisienne grâce au soutien actif de ses amis artistes et galeristes.
Infos pratiques
Vendredi 5 décembre
À 18h
Bibliothèque Albert Camus
Entrée libre
Contact
Renseignements au 01 30 37 26 21
Date
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