Aller au contenu principal

Cercle d'art - Frida Kahlo

Vendredi 2 février

Animé par les bibliothécaires, venez découvrir la prochaine conférence sur l'icône de l'art mexicain Frida Kahlo, vendredi 2 février à 18h, à la bibliothèque Albert Camus.

 

Frida Kahlo

Frida Kahlo, retour sur son parcours

Icône de l’art mexicain, elle a fait de sa souffrance un moteur de sa création. La vie de Frida Kahlo (1907 – 1954) a été frappée par le sceau du malheur, entre un terrible accident qui la laisse meurtrie, son mariage houleux avec l’artiste Diego Rivera et son impossibilité à devenir mère. Son style naïf est avant tout celui d’une femme libre, engagée et inspirée par les traditions populaires de son pays. Son langage – proche à certains égards de celui des surréalistes – mêle des références biographiques et des éléments symboliques ou oniriques. L’autoportrait est un de ses sujets de prédilection, faisant de son œuvre l’expression d’une infinie résilience. Ses tenues, sa maison bleue, ses collections d’objets folkloriques font aussi partie intégrante de son univers artistique éclatant de couleurs et célébrant la culture mexicaine.

Née d’une mère mexicaine et d’un père allemand (photographe et peintre), Frida Kahlo a contracté dès l’enfance une poliomyélite affectant sa colonne vertébrale et sa jambe droite. Boiteuse, elle est la risée des enfants de son village. La jeune fille est bonne élève et intègre un établissement de renom. Fait rare dans la société mexicaine encore très machiste. La jeune femme, qui espérait devenir médecin, est déjà un tempérament libre et affirmé, s’intéressant à la politique (la révolution communiste n’était pas si loin) et n’hésitant pas à se vêtir comme un garçon. En 1925, la jeune Frida est gravement blessée dans un accident de bus. Elle souffre de multiples fractures, notamment à la colonne vertébrale, qui l’obligent à rester alitée de nombreux mois puis à porter un corset orthopédique. Kahlo souffre, et cela jusqu’à sa mort. Clouée dans un lit, elle se met à peindre et fait installer près d’elle un miroir : l’artiste devient son propre sujet. La peinture se révèle pour elle un exutoire. En 1929, elle se marie avec l’artiste Diego Rivera, rencontré sur un chantier. C’est un homme accompli. Frida Kahlo doit endurer ses infidélités répétées, et lui devient aussi infidèle – notamment avec le communiste Léon Trotski. L’histoire d’amour passionnelle entre les deux artistes les conduit à divorcer puis à se remarier. « J’ai eu deux accidents graves dans ma vie. L’un à cause d’un bus, l’autre ce fut Diego. Diego fut de loin le pire », dit l’artiste, témoignant de la destinée funeste de son couple. Pour autant, les deux amants maudits se portaient une tendresse et une admiration mutuelle. Dans les années 1930, le couple s’installe aux États-Unis. À San Francisco, Diego Rivera obtient de grandes commandes officielles qui répondent à son talent de muraliste. La jeune femme est quant à elle endeuillée par deux fausses couches, qui la marquent terriblement. Elle ne sera pas mère, son corps malade et meurtri l’empêchant de mener à bien une grossesse. En 1939, le couple voyage à Paris,  où Frida Kahlo rencontre les surréalistes. Elle n’aime pas le climat de la capitale mais devient amie avec André Breton et sa femme.

De retour au Mexique, elle s’implique dans l’enseignement et la culture. Son état de santé empirant, elle subit de nouvelles opérations qui ne lui apportent aucun soulagement. Elle doit être amputée de la jambe droite, et menace de sombrer dans la folie. Officiellement, Frida Kahlo décède d’une pneumonie en juillet 1954.Ses œuvres sont hautement biographiques. La peintre met en scène sa souffrance, autant physique que morale. Avec un mélange de dolorisme et de résistance, elle se montre digne, la tête droite et le regard fier, mais sa féminité est blessée. Son style a souvent été décrit comme naïf, faisant usage d’images symboliques pour décrire son état d’esprit et ses douleurs. Elle laisse 143 tableaux, dont 55 autoportraits. Sa maison, la Casa Azul près de Mexico, qui accueille 59 000 objets de sa collection d’art populaire, est un manifeste de son univers créatif que l’on peut visiter.

Infos pratiques

Vendredi 2 février

À 18h

Bibliothèque Albert Camus

Entrée libre

Contact

Renseignements au 01 34 37 26 21

Date
-